Nouvelle année : construisez votre clé de vie pour 2018

Le début de l’année est souvent le temps des bonnes résolutions, ce que nous voudrions changer, des décisions intérieures à prendre, des activités que nous allons engager, des projets que nous allons réaliser. Au fond qu’en attendons-nous ? A coup sûr nous sentir plus heureux, mieux avec nous-même, avec nos proches, avec les autres. Oui mais encore ? Pourquoi ne pas aller directement au but en construisant une clé de vie, une phrase porteuse et motivante qui mobilise notre énergie pour ce que nous voudrions ressentir et vivre. 

Nous comptons souvent sur notre volonté pour mettre en oeuvre nos bonnes résolutions, nous allons les tenir, nous y tenir, faire les efforts nécessaires ! Intérieurement, sans toujours nous en rendre compte, nous les formulons en nous disant « je dois… », « il faut que… » ou encore « je vais… ». Souvent aussi nous les prenons par contre pied en nous référant à ce que nous ne voulons plus. Heureusement nous en réalisons certaines mais le risque est d’engager un rapport de force avec nous-même. Et puis la plupart de nos bonnes résolutions s’expriment en terme d’actes à mettre en oeuvre ou de comportements à changer, ce sont des objectifs extérieurs. Elles ne sont en général que des moyens de nous donner un certain sentiment intérieur de nous-même, des moyens quelquefois pertinents et efficaces, d’autres fois beaucoup moins, en tous cas des moyens déterminés par une réflexion mentale.

Quelles sont mes aspirations profondes ?

J’aime bien en début d’année m’interroger différemment : A quoi j’aspire profondément ?  Comment infléchir le cours de ma vie dans ce sens ? Comment manifester le meilleur de moi-même ? Et j’utilise le processus de construction d’une clé de vie que j’ai décrit dans mon livre « La bonne pratique des 5 tibétains ».
Je m’installe tranquillement avec une feuille de papier et je commence par faire une liste de tous les buts extérieurs que je voudrais atteindre pour cette nouvelle année, des petits buts, des grands, pour moi-même, avec ma famille, dans mes relations, dans mon travail.
Une fois que j’ai écris cette liste, je reprends chacun de ces buts un par un :
que va-t-il m’apporter ? Qu’est-ce que j’en attends ? Si je l’imagine réalisé, comment est-ce que je me sens, intérieurement, dans mon corps ?
Mon objectif est de parvenir pour chaque but à déterminer le sentiment intérieur qu’il va me procurer, la « qualité » personnelle qu’il va me permettre de manifester. Et si une fois quand je l’imagine réalisé je ne me sens pas vraiment bien avec, intérieurement et dans mon corps, s’il ne me procure pas du contentement, je m’interroge sur la validité de ce but extérieur. Je cherche à déterminer précisément chacune de ces qualités sans me contenter de mots comme bien, heureux, satisfait, content,… trop vagues et  qui pourraient s’appliquer à tous les buts.
J’obtiens ainsi une seconde liste, une liste de qualités/sentiments intérieurs. S’ils elles sont nombreuses, je les regroupe, je sens ceux qui me parle le plus et je sélectionne celles qui me semblent plus importantes pour arriver à deux ou trois.  Je peux alors construire ma clé.

Formuler une clé de vie

Une clé de vie c’est une formulation positive, au présent -comme si elle était déjà réalisée – et contenant le terme « Je » – ou selon la phrase « me, moi,… ». Par exemple si les deux qualités qui me restent sont « léger » et « assuré », j’écris : « Je me sens léger et assuré ». Si en imaginant mes buts réalisés je me suis senti solide et avec de l’espoir, je peux écrire  » je suis solide et plein d’espoir ». J’écris plusieurs phrases différentes avec les mêmes qualités pour sentir la plus porteuse, celle qui me parle le plus, qui résonne le mieux, qui a le plus de force dans les mots mais aussi dans le rythme.
Pour la renforcer j’ajoute à ma phrase « maintenant », oui c ‘est pour maintenant, pas demain ou un jour. Je peux aussi, selon la phrase, lui donner plus de poids en y ajoutant des adverbes comme « pleinement, complètement, totalement, entièrement, tout à fait, …« .
Voilà j’ai ma clé de vie, ce à que j’aspire à être, je la sens bien, je sais qu’elle n’est pas juste mentale, qu’elle n’est pas conditionnée par l’atteinte aléatoire d’un but extérieur. Elle est investie de mon désir, d’une émotion porteuse, d’un ressenti corporel positif. Elle s’adresse autant à mon subconscient qu’à mon conscient.

Mobiliser l’énergie de ma clé de vie

J’utilise ma clé de vie de plusieurs manières pour me recentrer et me mobiliser. En relaxation ou en méditation je peux d’abord me la répéter comme un mantra à voix haute tout en l’écoutant résonner en moi, puis à voix basse et enfin intérieurement pour m’en imprégner. En même temps je peux me visualiser l’ayant réalisée et retrouver les ressentis positifs qu’elle me procure. Les mots agissent sur mon cerveau gauche, les images visualisées sur mon cerveau droit.
Dès que je me lasse, je m’arrête pour ne pas risquer de lui enlever son impact. J’aime me la dire avant de m’endormir pour donner une direction au lendemain.
A tout moment de la vie quand j’ai besoin de remettre en phase, je peux la reprendre en l’associant à une respiration profonde : la première partie de la phrase avec le jeu pendant je j’inspire, une petite pause d’une à deux secondes, et la seconde partie pendant j’expire. Une fois ou deux suffisent.

Il m’arrive de sentir clairement qu’elle est là en moi, qu’elle agit en profondeur, qu’elle m’oriente et me donne de l’énergie pour l’action, qu’elle m’aide à réaliser la mes objectifs concrets’action, qu’elle me positionne dans mes relations.

Et bien plus encore, elle m’aide à aimer moi-même dans la reconnaissance et la manifestation de ce que je suis.